Dans l’antiquité, on ne comptait même pas les femmes car même dans la Bible, il n’y a que les garçons qui y sont dénombrés. Toutefois, avec le temps, les femmes du monde ont combattu, histoire d’avoir le même droit que les hommes, en commençant par celui de voter, d’être élues, de travailler, de diriger, bref : d’être les égales des hommes. Malgré tous ces efforts, on est encore loin de la réalité où les femmes et les hommes sont égaux puisque, mentalement, un grand nombre de femmes dans le monde croient encore, dur comme fer, qu’elles ne seront jamais les égales des hommes. Dans certains pays du monde arabe et du Moyen-Orient les femmes ont à peine le droit d’être considérées car même une femme au volant constitue une infraction à la loi. Cependant, la lutte continue, non pas seulement pour l’égalité de genre, mais encore contre la violence de toutes sortes dont les femmes et les filles sont victimes au quotidien, pour le respect de leurs droits comme êtres humains et comme femmes, mais aussi pour le droit d’exercer n’importe quel métier. Néanmoins, certaines femmes vous diront qu’il y a des métiers essentiellement destinés aux femmes ou aux hommes, ce qui prouve que l’égalité des genres, ce n’est pas pour demain la veille.
« Les métiers n’ont pas de sexe. Hommes et femmes sont égaux dans le travail ». Tel était le thème d’un atelier d’échanges, organisé le mardi 7 mars 2018, en prélude à la Journée internationale des droits des femmes. Dans ses propos de circonstance, la titulaire du ministère à la Condition féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), Mme Eunide Innocent, salue tous les travaux visant un mieux-être des jeunes filles et des femmes ainsi que leur insertion sur le marché du travail. Le changement et la transformation de la vie des femmes et des hommes, pour le développement de la société, passent par la déconstruction des stéréotypes et des idées préconçues qui engendrent des barrières économiques pour le pays, plaide Mme Innocent. Les femmes doivent avoir accès aux moyens économiques, pour qu’elles deviennent plus autonomes, souhaite le chef de projet au niveau du Centre d’Études et de Coopération Internationale (CECI), Richard Innocent Junior. Il dénonce une forme de discrimination qui empêche les femmes et les hommes d’apprendre n’importe quel métier dans le pays.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, célébrée à travers le monde et en Haïti, des organisations adressent leur message aux autorités et au peuple haïtien. L´ONU réitère son soutien aux efforts du pays pour avancer vers l´égalité entre les sexes et la participation des femmes dans la vie publique, que ce soit au niveau politique, social ou économique, ainsi que pour éradiquer tout type de violence faite à l´égard des femmes. Ces violences affectent au moins une femme sur quatre en Haïti. Selon l´Organisation des Nations Unies (ONU), il s’agit d’un impératif pour accomplir l´ensemble des 17 objectifs de développement durable (ODD) et pour l´aspiration d´Haïti de devenir un pays émergent à l’horizon 2030. À cet égard, l’ONU salue et soutient les efforts du Gouvernement d´Haïti dans la mise en application du Plan National d’Égalité Femmes-Hommes (PNEFH) 2014-2020 et du Plan National de Lutte contre la violence faite aux Femmes 2017-2027.
Emmanuel Saintus