Le manque d’accès à l’eau et la déforestation d’Haïti continuent de faire débat en République dominicaine. Ce matin, le quotidien dominicain « Diario Libre », a expliqué que la communauté internationale également s’inquiète et se mobilise pour épargner une éventuelle sécheresse dans les deux pays. Plusieurs projets sont actuellement mis en œuvre en Haïti pour « sauver et améliorer la gestion des forêts », selon le journal. L’Agence américaine pour le développement international (USAID) a investi 40 millions de dollars dans un projet visant à reboiser les départements du Nord et du Nord-Est. L’objectif de ce projet serait de planter au moins 5 millions d’arbres sur 15 000 hectares de terres, sur une période cinq ans et, en même temps, de réduire un volume de 80 000 tonnes de production de charbon de bois dans plusieurs bassins versants des départements concernés. Il est aussi envisagé de mettre sur pied un nouveau centre de semences pour la culture de plantes ayant une capacité de production de 4,5 millions de plants par an. Six centres de semences fonctionneraient déjà en Haïti, à en croire le Diario Libre, mais seulement 2 ne dépendent pas d’une aide financière internationale. Les 4 autres sont supportées par la République du Taïwan, et le Mexique. L’Agence française de développement en Amérique latine et dans les Caraïbes (AFD) s’investit également, par le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM), pour sauver l’environnement d’Haïti. Un projet coûtant 3,5 millions de dollars, baptisé « économies vertes », sera réalisé pour réhabiliter les bassins versants. Il vise à promouvoir en particulier une meilleure gestion de l’eau et à générer des revenus durables et diversifiés pour les ménages ruraux.