En général, et partout à travers le monde, le sport se pratique durant le parcours scolaire, au travers de multiples activités physiques et sportives, au sein de clubs, dans des endroits équipés pour ces activités ou dans des espaces publics. Des écoles sortent des sportifs qui, par la suite, s’inscrivent dans des clubs affiliés à des fédérations. Avec ces derniers, ils participent à des compétitions et, à la suite de leurs performances, ils peuvent représenter leur pays dans des évènements internationaux. Voilà le parcours classique d’un athlète.
Par conséquent, il est impératif que la préparation de nos athlètes commence le plus tôt possible, soit dès l’école primaire, d’autant plus que des talents commencent à se dévoiler dès cette période de leur vie. Surtout, cela permettra de canaliser les enfants vers les disciplines sportives pour lesquelles ils sont les plus habiles. Cela garantira par la suite un meilleur rendement de leur part, dans le sport choisi. En effet, avec des entraînements appropriés, certains deviendront assurément des sportifs confirmés.
Pour ce faire, il faut mettre un accent particulier sur les championnats interscolaires. Déjà, il faut revenir avec l’obligation faite aux écoles d’avoir, non seulement le sport dans leur programme, mais aussi de trouver un endroit pour permettre à leurs élèves de le pratiquer. Ceci doit passer par l’inspection des écoles, afin de s’assurer que ces mesures soient appliquées, d’autant plus que le sport permettra aux écoliers de mieux se développer physiquement et sainement.
Cependant, les championnats interscolaires, qu’on organise ces derniers temps dans le pays, laissent beaucoup à désirer. En effet, ils ne tiennent compte surtout que de trois disciplines sportives : le football, le basket-ball et le volley-ball. Pour le premier, si un certain nombre d’écoles participent dans les différents championnats, la qualité reste en dessous de ce qu’on pouvait espérer, car il n’y a pas de préparation effective de la plupart des équipes participantes. Pour le basket-ball, peu de compétitions sont organisées dans les régions. Pour le département de l’Ouest, principalement la zone métropolitaine, ce sont les initiatives de particuliers comme le Comité Interscolaire de Basket-ball (CIBA) et l’Association Sportive Interscolaire (ASI) qui le tiennent vivant. Pour le volley-ball, même dans la capitale, on n’arrive à trouver que très peu d’écoles à y participer. Pour les autres sports, il n’y a pas de championnats interscolaires réels, sinon quelques rares initiatives.
Pour des championnats interscolaires réussis, le ministère de l’Éducation nationale et celui de la Jeunesse et des Sports doivent s’associer pour les planifier dans les moindres détails. En effet, il faut définir un certain nombre de sports pour lesquels il faut organiser des championnats, et ceci, à travers tout le pays. Ces entités devront se faire accompagner des fédérations des sports concernés, pour leurs expertises et leurs supports techniques. Il faut aussi identifier les terrains et les endroits, non seulement pour la réalisation des activités sportives, mais aussi pour que les écoles participantes puissent s’entraîner, afin d’offrir des spectacles d’un niveau acceptable. Il est nécessaire aussi de mettre des moniteurs sportifs à leur disposition pour les encadrer. À la fin des différents championnats, on doit organiser dans chaque département une compétition dans chacune des disciplines avec les champions des différents championnats, afin de mettre sur pied les sélections départementales qui s’affronteront au final, dans un championnat national interscolaire. Ces compétitions doivent être organisées pour les différentes catégories de jeunes, permettant ainsi la participation des écoles fondamentales et secondaires.
Semons nos graines de champions afin de pouvoir récolter régulièrement des médailles, des trophées dans les compétitions internationales et de pouvoir participer, de façon représentative et qualitative, aux grands évènements sportifs mondiaux.
Schiller Charlotin
Chroniqueur sportif