La mort d’un ressortissant haïtien à Montréal, 27 juin 2017, fait remonter une vague d’interrogations sur les agissements des agents de police de la ville. Une vidéo amateur de quatre minutes raconte la mort tragique de Pierre Coriolan, 58 ans, habitant une HLM (Habitation à Loyer Modique). Le mercredi 7 février, la famille de Pierre Coriolan a lancé une « poursuite civile contre la ville de Montréal » et également une « campagne de socio-financement en lien avec la poursuite », lit-on dans un communiqué publié aujourd’hui même. Sur la vidéo, l’on observe un Coriolan à genoux. On entend des balles de caoutchouc et des balles réelles. Couché par terre, un policier enjambe son corps et lui frappe le bras. Les policiers usaient d’une « force démesurée », « violence qui s’inscrit dans le continuum habituel d’intervention qui entraîne trop souvent la mort de personnes vulnérables, noires et aux prises avec des troubles de santé mentale », poursuit la note. Le communiqué informe que Coriolan souffrait de problèmes psychiques récurrents et il a été une « personne très vulnérable qui avait besoin d’aide ». L’ex-policier, documentariste et militant des droits civiques, Wiel Prosper, affirme que trois choses jouaient contre M. Coriolan en partant : la couleur de sa peau, son statut social et le problème de santé mentale, rapporte Journal de Montréal. M. Prosper est également membre du comité de soutien de la famille Coriolan.