Le rapport de la DCPJ ainsi que les personnes en état, ont été transférés au Parquet près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince pour enquête judiciaire. Cependant, selon les recherches du RNDDH effectuées auprès des instances concernées, en date du 31 janvier 2018, le dossier reçu audit parquet le 15 janvier 2018 n’avait pas encore été acheminé au décanat pour suivi. Pourtant, les pistes pouvant conduire aux auteurs intellectuels de ce crime crapuleux sont nombreuses. L’une d’elles et pas des moindres, est l’affirmation par un journaliste, sur les ondes d’une station de radio de la capitale, d’avoir été informé de la tenue d’une rencontre, peu avant l’assassinat du révérend, au cours de laquelle un individu s’était engagé à « prendre en charge le révérend père Joseph Simoly ». À ce stade, le RNDDH estime qu’une enquête judiciaire, avec pour objectif de rechercher tous les auteurs intellectuels et matériels impliqués dans la perpétration de ce crime odieux, est obligatoire. Il est en effet inadmissible que des individus s’arrogent les droits de vie et de mort sur des citoyens haïtiens, pour peu qu’ils soient en désaccord avec eux. De même, lorsque les autorités judiciaires sont saisies de dossiers portant sur des cas de violation des droits à la vie, à la sécurité et à l’intégrité physique, elles ont l’obligation de travailler rapidement pour que les personnes impliquées soient arrêtées et traduites par devant les autorités de jugement.