Le vendredi 12 janvier 2018 a marqué le huitième anniversaire du séisme du 12 janvier 2010 qui a fait plus de 300 000 morts et disparus haïtiens, et la destruction totale de nombreuses infrastructures. Huit années après, de nombreuses personnes sont toujours coincées sous des tentes, des abris sales. Plus de vingt-cinq camps sont encore érigés dans divers endroits de la capitale. Port-au-Prince, qui a été durement ravagée par le tremblement de terre, n’a toujours pas été reconstruite et les débris de maisons ravagées par le tremblement de terre traînent encore dans divers endroits, notamment au bas de la ville. De nombreuses facultés détruites par le séisme n’ont pas été reconstruites et se trouvent sous des abris provisoires, telles : la faculté du Droit et des Sciences Économiques, des Sciences Humaines, la faculté de Linguistique Appliquées (FLA). Elles sont encore, huit années après, logées dans des abris de fortune. Huit ans après, il y a une perte de mémoire, notamment du côté des dirigeants haïtiens qui n’ont rien fait pour empêcher les mauvaises constructions.
Entre temps, comme l’avait été annoncé par le Ministère de la Culture, une cérémonie de recueillement et d’offrande florale par les trois (3) pouvoirs de l’État, en mémoire aux disparus, au mémorial de St. Christophe, a eu lieu le vendredi 12 janvier 2018, à compter de 8 h a.m. Après l’offrande florale et une cérémonie œcuménique, le Président Jovenel Moïse a procédé à la cérémonie de la pose de la première pierre de la reconstruction du Palais National, partiellement détruit par le séisme. En outre, l’Administration Communale de Port-au-Prince saisit l’occasion de la commémoration de ce douloureux événement pour exprimer sa solidarité et ses sympathies à l’endroit de toutes les familles haïtiennes qui, huit ans après cette tragédie, pleurent toujours leurs disparus.
La mairie de Port-au-Prince tient à informer que la journée du 12 janvier n’est pas chômée, bien qu’elle soit déclarée « Journée nationale de réflexion et de sensibilisation sur la vulnérabilité d’Haïti face aux risques et désastres » par le Gouvernement de la République d’Haïti.
Par ailleurs, le Secrétariat Général de la Présidence rappelle à tous les secteurs de la nation, les dispositions de l’arrêté du 28 décembre 2016 relatif à la commémoration du 12 janvier.
« Article 1. Le 12 janvier de chaque année est déclaré Journée nationale de réflexion et de sensibilisation sur la vulnérabilité d’Haïti face aux risques et désastres.
Article 2. À l’occasion de cette Journée, des programmes de sensibilisation, d’information et de formation seront organisés à l’échelle nationale par les différentes institutions publiques et privées, notamment par les écoles et les universités, sur les comportements et mesures à adopter pendant et après les catastrophes naturelles, en vue de la protection des vies et biens.
Article 3. Durant cette Journée, des programmes et des activités appropriés seront organisés en mémoire des victimes de catastrophes naturelles dans le pays.
Article 4. Durant la journée nationale de réflexion et de sensibilisation sur la vulnérabilité d’Haïti face aux risques et désastres, le drapeau national sera mis en berne, les discothèques et autres établissements assimilés resteront fermés, et les stations de radio et de télévision sont invitées à programmer des émissions et de la musique de circonstance. »
Emmanuel Saintus
Huit ans après, il y a une perte de mémoire, notamment du côté des dirigeants haïtiens qui n’ont rien fait pour empêcher les mauvaises constructions.