C’est sous l’initiative du fils du 50e chef d’État ayitien, Michel Joseph Martelly, qu’Olivier Martelly, le big boss de « Big O productions » s’est entêté à faire venir Charles Aznavour en Ayiti, à l’occasion des festivités de fin d’années qui ne passent pas inaperçues, malgré la situation de misère de la population dans sa grande majorité.
En effet, la figure de l’une des plus grandes légendes la musique française de la fin du 20e siècle a été accueillie triomphalement dans le salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture, le 27 décembre dernier pour un séjour de quatre jours, selon les dires du promoteur du spectacle, loin d’être des plus transcendantaux, pour une question de désuétude et/ou d’obsolescence de l’artiste, d’une part, par rapport à son anachronisme vis-à-vis des générations actuelles, et d’autre part, par rapport à la tendance au sectarisme et à la marginalisation que lance le message subliminal du coût des billets d’entrée, soit entre 100 et 250 dollars américains, dans le pays, dit-on le plus pauvres (peut-être, le plus appauvri) de l’hémisphère occidental. C’est à Tara’s, dans les hauteurs de Laboule 12, que s’est tenu, le vendredi 29 décembre 2017, probablement l’un des derniers plus grands concerts de l’icône de la musique française au cours du rayonnant quart du 20e siècle.
Jean Camille Étienne