Les conditions d’études se sont totalement dégradées en Haïti, selon les observations du professeur d’Université Ilionor Louis, lors d’une conférence-débat. La plupart des étudiantes et étudiants des universités et écoles supérieures haïtiennes manquent de tout et sont loin de pouvoir satisfaire leurs besoins primaires et académiques, fait remarquer le docteur en sociologie, lors de cette conférence tenue le jeudi 14 décembre 2017 à l’Université épiscopale d’Haïti, à Port-au-Prince.
Face à une assistance composée essentiellement d’étudiantes et d’étudiants, le professeur a critiqué les mauvaises conditions d’études à travers le pays, se référant à une enquête qu’il a réalisée autour de la condition étudiante en Haïti dans 4 villes : Port-au-Prince (Ouest), Gonaïves (Artibonite, Nord), Port-de-Paix (Nord- Ouest) et Limonade (Nord). Cette enquête révèle combien les étudiantes et étudiants des universités en Haïti font face à un manque d’accès à l’alimentation, au logement, aux bibliothèques, aux transports, aux soins sanitaires et aux loisirs. Beaucoup d’étudiantes et d’étudiants sont toujours en difficulté pour photocopier des documents, pour rédiger et imprimer des devoirs, faute d’argent, indique le sociologue. Présent dans l’assistance, le professeur Osée Olibri, de l’Université d’État d’Haïti (UEH), approuve les remarques de son collègue.
Il estime qu’il n’y a pas de véritable prise en charge de l’éducation en Haïti par les secteurs privé et public.
Altidor Jean